Témoignage sur le métier d’écrivain biographe : mon bilan en 2025

En 2018, je me lançais en tant que biographe indépendante. J’ai publié un premier témoignage en 2020 sur le fait de devenir biographe, puis un bilan en 2022 pour présenter mes nouveaux projets. Depuis, il s’en est passé des choses ! Sept ans après mon lancement et dans un contexte entrepreneurial qui évolue très rapidement, il me semble intéressant de faire un point sur l’évolution de mon activité. Voici mon témoignage sur le métier d’écrivain biographe, avec un bilan en toute transparence sur les difficultés rencontrées et les enseignements que je peux en tirer, ainsi que les 5 conseils que j’aimerais donner aux aspirants biographes.

Écrivain biographe depuis 7 ans : mon témoignage et mon bilan

En avril 2025, notre agence éditoriale La ligne claire — Manufacture d’histoires a soufflé sa 7e bougie. Comme pour toute aventure entrepreneuriale, il y a eu des hauts et des bas. Ayant été cheffe de projet en collectivité, je m’attendais à ce que mes plans ne se déroulent pas toujours comme prévu… Mais peut-être pas à ce que ce soit aussi corsé. Découvrons ensemble les moments-clés de mon parcours, mes difficultés, mes apprentissages ainsi que les projets phares qui contribuent au développement de mon entreprise.

Mon parcours : de biographe freelance à fondatrice d’une agence éditoriale

Pour retracer mon parcours d’écrivain biographe ces sept dernières années :

• En 2018, je crée ma micro-entreprise de rédaction et mon site internet.
• En 2019, l’activité démarre fort, car je rédige une dizaine de biographies et divers travaux éditoriaux pour des agences de communication.
• En 2020, malgré la crise sanitaire, l’année a été bien remplie. Je fais le choix de me consacrer exclusivement à l’écriture de récits biographiques pour les particuliers et la rédaction de livres d’entreprise.
• En 2021, s’opère une refonte de la charte graphique et une première structuration de l’équipe.
• En 2022, La ligne claire passe du statut de micro-entreprise à celui d’EIRL. Après m’être rendu compte que mes 4 premières années d’entrepreneuriat m’ont essorée, je décide de collaborer avec des rédacteurs freelances pour des retranscriptions d’entretiens et certains travaux d’écriture. Notre chiffre d’affaires augmente de 100 %.
• En 2023, forte de cinq années d’expérience, je lance ma formation au métier d’écrivain biographe. Vingt élèves la rejoignent et y découvrent tout ce que j’aurais aimé savoir lorsque je me suis lancée en 2018 (les compétences à maîtriser, les erreurs à éviter, les outils à intégrer au quotidien dans leur pratique, les techniques d’écriture pour créer des récits mémorables, etc.).
• En 2024, le rythme des accompagnements biographiques reste constant, tandis que la formation de biographe rencontre son public. Trois sessions sont organisées sur l’année (en février, en août et en décembre).

Les erreurs que j’ai commises en tant que biographe débutante

L’évolution de mon activité de biographe indépendante n’a pas toujours été simple. J’ai dû affronter mes peurs,
faire face à de nouvelles problématiques quotidiennes,
tester de nombreuses méthodes qui n’ont pas toujours fonctionné. Comme beaucoup d’entrepreneurs (que ce soit dans le domaine de l’écriture ou non), j’ai commis beaucoup d’erreurs et essuyé des échecs.

Une très grande majorité de mes difficultés sont d’ailleurs liées à l’entrepreneuriat. En effet, quand je me suis lancée, j’avais déjà une solide expérience littéraire et éditoriale, mais aucune connaissance dans la création et le développement d’une entreprise.

J’ai commis de nombreuses erreurs qui auraient pu me coûter très cher :

❌ Démarrer une activité de biographe freelance en misant exclusivement sur mes compétences rédactionnelles.

❌Me laisser happer par l’opérationnel.

❌ Avancer à vue, sans cap précis et sans prioriser mes tâches. Au lieu de définir une stratégie claire et de mettre mon énergie au bon endroit, j’avais tendance à me disperser et à m’engager dans des actions inefficaces.

❌ Vouloir tester sans cesse de nouvelles techniques et de nouveaux outils, grisée par toutes les possibilités qui s’offraient à moi et par le FOMO (Fear of Missing Out ou « peur de rater quelque chose » en anglais, qui se caractérise par la crainte constante de manquer une information ou une nouveauté importante

❌ Ne pas oser me différencier dans ma communication, et changer trop souvent de message (faute d’avoir justement une stratégie et un plan d’action à suivre).

❌ Vendre à des tarifs qui ne sont pas justes pour moi, par peur de manquer.

❌ Sous-estimer mon volume de travail et dire oui à toutes les propositions. C’est à la fois très énergivore et pas du tout rentable.

❌ Accepter des missions qui auraient pu me mettre en danger sur le plan juridique, parce qu’elles n’étaient pas assez cadrées.

Ce que j’ai appris sur le métier d’écrivain biographe et l’entrepreneuriat

Mes apprentissages découlent directement des nombreuses erreurs que j’ai essuyées ces sept dernières années :

1. Avoir une bonne plume ne suffit pas. Être biographe indépendant, c’est avant tout être un entrepreneur. Pour avancer, il a fallu que je sorte progressivement de mon rôle de « technicienne », car comme l’explique Michael E. Gerber dans « E-myth : Le mythe de l’entrepreneur revisité », une personne qui maîtrise bien l’aspect technique de son travail d’indépendant n’est pas forcément capable de diriger une entreprise… À moins de se former !
2. Tout comme les réseaux professionnels, les réseaux personnels sont de puissants leviers de visibilité et de conversion. Pour trouver de nouvelles opportunités de collaboration, il ne faut pas hésiter à parler de son activité à son entourage, à ses amis, à ses connaissances.
3. Il est essentiel de travailler sur sa relation à l’argent pour évoluer en conscience. Pour ma part, j’ai longtemps fixé des tarifs qui ne me permettaient pas de dégager une marge, parce que je me disais que je ne pouvais pas demander plus. Finalement, il ne s’agit pas de « prix élevé » ou de « prix bas » (ce qui est subjectif), mais de « prix juste » pour les deux parties.
4. Il est indispensable de prendre soin de son énergie en sortant, en s’aérant l’esprit et en travaillant dans de bonnes conditions. L’entrepreneuriat n’est pas un sprint, mais un marathon.
5. Ne surtout pas hésiter à se faire accompagner pour avancer efficacement. Personnellement, j’ai beaucoup appris en me faisant coacher, en me faisant accompagner par un mentor et en suivant des Masterminds ou des formations.

💡 J’ai réuni dans un article très complet tout ce qu’il faut savoir sur le métier de biographe indépendant ou freelance (les compétences à avoir, les avantages et les inconvénients inhérents à cette profession, la question du salaire et des revenus, etc.). N’hésitez pas à le consulter pour compléter ce témoignage.

Les nouveaux projets et ceux qui continuent de se développer

Sept ans après son lancement, mon activité de biographe a bien évolué.

Aujourd’hui, mon objectif serait de partager mon activité entre écriture de récits de vie (idéalement une ou deux biographies par an) et coordination éditoriale au sein de La ligne claire — Manufacture d’histoires.

Les projets phares de cette année 2025 :

• La création d’espaces d’expression plus « personnels » pour partager mes réflexions et mes découvertes dans divers domaines tels que l’écologie, la parentalité, l’art ou encore la spiritualité. Pour suivre mes explorations, je vous invite à vous abonner à mon compte personnel sur Instagram.
• Le lancement d’une formation au métier de biographe en présentiel. Durant ce stage de 3 jours, je pourrai transmettre à un petit groupe de 8 à 10 personnes qui aspirent à vivre de leur plume tout ce que j’ai appris en plus de 7 ans de métier. Ce sera une occasion unique d’apprendre en direct et d’échanger avec d’autres passionnés d’écriture dans une atmosphère inspirante. La liste d’attente est ouverte : je communiquerai aux inscrits les prochaines dates de ce cursus en présentiel en avant-première.
• La publication du Manifeste de La ligne claire, « Une autre histoire est possible », pour me donner un cap intentionnel et insuffler mes convictions au cœur de mon activité. Une traduction concrète de ce nouveau positionnement : la création d’une nouvelle offre d’écriture de récits engagés pour les entrepreneurs, les artistes, les associations, les collectivités ou encore les particuliers qui souhaitent partager leur vision et leurs actions en faveur du bien collectif.

Se lancer en tant qu’écrivain biographe en 2025 : mes 5 conseils

Ce bilan de mon activité de biographe indépendante ne serait pas complet sans quelques conseils issus de mon expérience et de mes enseignements. Si vous avez pour projet de vous lancer en tant que biographe en 2025, voici ce que je pourrais vous conseiller afin de vous donner toutes les chances de réussir.

1. Se former et ne jamais cesser d’apprendre

Même si l’on dispose d’un talent naturel pour l’écriture, il faut une formation solide et continue pour réussir à gagner sa vie en tant que biographe indépendant.

Si une formation aux techniques d’écriture biographique est essentielle, acquérir et développer des compétences entrepreneuriales est tout aussi important. C’est pourquoi je vous recommande de privilégier un accompagnement complet, qui intègre à la fois l’apprentissage de compétences rédactionnelles et la découverte de tous les aspects liés à l’entrepreneuriat (définir ses tarifs, se faire connaître, vendre ses prestations, etc.).

💡 J’ai conçu ma formation au métier de biographe en intégrant ces deux dimensions. Il s’agit d’un programme en ligne de 6 semaines avec des cours en visio, des séances de coaching collectif, des mises en situation ainsi qu’une multitude de ressources pratiques. L’objectif : vous donner toutes les clés pour mener à bien un accompagnement biographique, mais aussi pour vivre de votre plume grâce à des missions stimulantes et bien rémunérées.

Et comme l’apprentissage est un processus continu, les élèves ayant suivi cette formation peuvent ensuite intégrer le Cercle des biographes pour participer à des ateliers mensuels et avoir des échanges privilégiés entre pairs.

2. Développer son réseau professionnel

Développer votre réseau vous apportera des recommandations de clients potentiels (le fameux « bouche-à-oreille »), des collaborations enrichissantes avec d’autres professionnels de votre secteur, mais également un soutien moral dans les moments de doute.

Ainsi, je vous encourage à participer à des événements d’entrepreneurs, à intégrer des communautés de freelances ou encore à rejoindre des associations professionnelles. Vous pourrez trouver des clients plus facilement, nouer des partenariats stratégiques et échanger avec d’autres indépendants sur vos expériences respectives.

3. Bien définir ses tarifs, même en tant que biographe débutant

Je vois encore beaucoup trop de biographes qui n’osent pas proposer des tarifs décents. La peur de ne pas avoir de clients ou le syndrome de l’imposteur (l’impression de ne pas avoir assez de légitimité) les poussent à sous-évaluer leur travail.

Mon conseil : prenez en compte le temps passé sur chaque projet, ainsi que les charges que vous aurez à déduire de votre chiffre d’affaires (achat de matériel, frais de déplacement, cotisations sociales à l’URSSAF, financement de vos congés payés, épargne pour votre retraite, impôts et diverses taxes). Surtout, n’oubliez pas que votre travail a une très grande valeur émotionnelle et patrimoniale pour vos clients.

4. Communiquer et développer sa visibilité de façon constante, sans se décourager

Communiquer sur internet et assurer une présence en ligne vous permet de toucher un plus large public, au-delà de votre réseau personnel et local. 

Développer sa visibilité demande cependant de la patience et de la persévérance. Ne vous attendez pas à obtenir des résultats immédiats : il faut généralement plusieurs mois pour fidéliser son audience et se construire une véritable notoriété en ligne. C’est un travail de longue haleine qui nécessite de la régularité et une présence constante sur les différents canaux de communication que vous aurez choisi de mobiliser (site internet et/ou réseaux sociaux).

5. Prendre en compte le changement de contexte entrepreneurial

Enfin, mon dernier conseil porte sur l’importance d’être agile, d’être toujours en veille, de suivre avec attention les évolutions du marché et de sans cesse se réinventer lorsque l’on est entrepreneur.

En effet, si écrire des récits de vie est une aventure passionnante, c’est aussi une activité exigeante qui demande une grande capacité d’adaptation. Le marché évolue, les attentes des clients changent, de nouveaux outils apparaissent.

Parmi les innombrables évolutions que j’ai pu observer ces dernières années, il y a notamment :

• La profusion de contenus sur les médias sociaux, ce qui pousse à se différencier pour sortir du lot, et à échanger aussi dans la « vraie vie » pour créer des connexions plus authentiques.

La possibilité d’utiliser l’intelligence artificielle pour l’écriture d’une biographie. L’IA peut être perçue comme une « concurrente » ou comme un assistant de rédaction, selon les points de vue. À mon sens, l’essence d’un bon récit de vie repose sur la qualité relationnelle entre le biographe et le narrateur, ce qu’un robot n’est pas prêt de faire !

J’espère que ce témoignage sur le métier de biographe vous a été utile et qu’il a nourri votre réflexion. Bien plus qu’un simple bilan, je souhaitais partager avec vous ce que ces sept années d’entrepreneuriat m’ont appris.

✨ Si vous souhaitez bénéficier de mon expérience et vous faire accompagner, je vous invite à découvrir le contenu de ma formation pour lancer son activité de biographe et réussir à en vivre.

Je vous y livre :

~ Une méthode éprouvée pour collecter et structurer un récit de vie.

~ Des techniques d’écriture pour donner du relief et de l’émotion aux histoires.

~ Des outils pratiques pour intégrer les compétences à chaque étape.

~ Un accompagnement structuré pour avancer pas à pas dans le lancement de votre activité.

~ Un accès gratuit à un groupe de 80 alumni pour continuer à se soutenir après la formation.

~ La possibilité de rejoindre le Cercle des biographes, pour continuer à vous former et accéder à un espace d’échange entre pairs.